Bonjour, c’est Marion Bigoin, la jeune fille qui a publié le livre « Errance, une vie de chien ! ». Pour cet article du mois, j’ai voulu parler des poules pondeuses, non pas celles élevées en plein air ou en cage, mais plutôt celles à la « retraite ».
Chaque français consomme en moyenne 230 œufs par an, produits par 48,6 millions de poules pondeuses. Souvent maltraitées du fait des grandes exploitations, elles sont exploitées 18 semaines après leur naissance et fournissent des œufs durant un an avant de finir à l’abattoir… Triste vie !
Mais avant de parler du récent concept des « poules à la retraite », revenons sur les différents types d’élevage dans ce domaine.
Tout d’abord, on compte les poules élevées en cage, constituant 69% des œufs mis en vente. Leur condition de vie est pitoyable, d’autant qu’elles n’ont pour toute maison jusqu’à leur mort que la surface d’un peu plus d’une feuille A4. Les œufs alors produits sont marqués d’un code commençant par le chiffre 3.
Ensuite, il existe bien sûr les œufs de poules élevées au sol, soit, non plus une vie en cage, mais dans un hangar, toujours privées de lumière et toujours dans l’impossibilité de satisfaire un comportement instinctif comme gratter la terre, se rouler dans la poussière…
Avec de forts risques d’agressivité entre elles tant les poules sont concentrées dans un espace insuffisamment grand, ces œufs-là possèdent un code débutant par le chiffre 2.
Enfin, tout le monde connait les œufs de poules en plein air : un hangar ouvert sur un espace vert pour que celles-ci puissent voir la lumière du jour et gambader comme bon leur semble.
Ce type d’élevage est assurément le moins catastrophique pour nos poules, vous pouvez donc trouver leurs œufs marqués du chiffre 1 (bio), ou 0.
Quoi qu’il en soit, que les élevages soit en cage, au sol ou à l’air libre, nos poulettes finissent dans tous les cas par ce faire tuer au bout de quelques 12 voire 18 mois d’exploitation.
Dans ce contexte, une startup novatrice, Poulehouse, voit le jour, et souhaite changer nos modes d’alimentation pour un biais plus éthique. Leur concept paraît simple : alors qu’une poule ne vit pas plus de deux ans contre une longévité de 10, ils proposent de laisser les poules finir naturellement leur vie dans un espace vert de 16 hectares.
En partenariat avec quatre producteurs bio, ils vendent leurs œufs un euro pièce afin de financer leur maison de retraite et de mieux rémunérer les éleveurs.
C’est le prix à payer pour le changement !
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