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L'ANTILOPE SAÏGA

Dernière mise à jour : 29 déc. 2021


Le saïga est la seule antilope eurasiatique. Elle vivait autrefois dans une grande partie de l'Europe et de l'Asie. On ne le trouve plus que dans les steppes sèches et les déserts semi-arides de l'Asie Centrale où il est menacé de disparition.


Cet animal herbivore est très facilement reconnaissable grâce à son nez proéminent et mou qui ressemble à une petite trompe. Un appareil nasal très pratique pour la vie dans le désert ! En effet, le nez des saïgas filtre la poussière soulevée du sol afin qu’elle n’atteigne pas les poumons et, comme pour le nez humain, permet de refroidir ou au contraire de réchauffer l’air avant qu’il ne pénètre dans l’organisme.

Les saïgas constituent des hardes pouvant atteindre un millier d’individus. Chaque mâle possède son harem de femelles, et celui ci peut aller jusqu'à 30. Cette antilope a un taux de reproduction élevé quand les conditions climatiques sont favorables. On estime que la population se renouvelle presque entièrement tous les quatre ans. C’est cette capacité à se multiplier rapidement qui a sans doute sauvé l’espèce jusque-là malgré plusieurs déclins fulgurants.

En effet, à plusieurs reprises, l'espèce a vu ses effectifs baissés considérablement. La dernière fois, en 2015, 120 000 saïgas sont retrouvés morts au Kazakhstan, soit plus du tiers de la population mondiale de ces antilopes. Ces morts en masse sont dues selon les premières évaluations faites par les experts à une « combinaison de facteurs biologiques et écologiques ».


Les analyses montrent que ces animaux ont apparemment été tués par une maladie infectieuse causée par des bactéries. Les analyses génétiques n'ont pas apporté d'explication : ces bactéries semblent banales et pas hautement pathogène.


Faute de mieux, une première hypothèse avait été qu'une abondance inhabituelle de verdure hivernale, conjointement à un printemps très humide ayant laissé beaucoup d'eaux stagnantes aurait pu causer des troubles de digestion, liés à la prolifération d'une ou plusieurs bactéries pathogènes dans l'intestin des animaux. Un phénomène d'une telle ampleur et d'une telle brutalité est sans équivalent dans l'histoire vétérinaire.


Il reste donc à comprendre pourquoi les antilopes y sont devenues tout à coup mortellement vulnérables.


A cela s'ajoute la bêtise humaine. En effet, le braconnage ne s’en prend qu’aux mâles car les cornes de saïga auraient les mêmes vertus que la corne de rhinocéros ou les écailles de pangolin : AUCUNE !!!


Mais la reproduction des saïgas pourrait devenir de plus en plus compliquée si la population masculine venait à baisser dangereusement.

L'ampleur de ces disparitions pose problème car les antilopes saïgas « jouent un rôle crucial dans l'écosystème de la steppe aride où les hivers froids empêchent les apports de matière végétale en décomposition. Le pâturage par cette antilope contribue à une meilleure répartition de la matière organique et au recyclage des nutriments dans l'écosystème.

Sa présence prévient aussi les incendies qui sans elles seraient alimentés par un excès de litière de feuilles sèches en été. Elle est aussi une proie importante pour les prédateurs de la steppe. Là où l'on trouve le Saïga, les autres espèces sont beaucoup plus abondantes.

Attention ! Il y a saïga, une antilope eurasienne menacée, et saïga, un fusil semi-automatique créé par la Russie, sur le modèle d’une autre arme restée célèbre : la kalachnikov. Le second peut donc être utilisé pour tuer le premier !

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