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Le renne


Le renne appelé caribou au Canada, est un cervidé (comme nos cerfs et nos chevreuils) vivant dans des régions froides (arctiques et subarctiques).


Les plus grandes hardes de caribous sauvages se trouvent en Alaska et dans le nord du Québec. Le renne a été domestiqué, notamment dans le Nord de l'Europe et en Sibérie où il sert d'animal de trait, de course ou encore de bête de somme...

Le renne est un animal robuste pouvant peser jusqu’à 180 kg (environ 3 fois moi…) pour un mâle adulte pour une taille moyenne de 1,30m au garrot. Les femelles, un peu plus petites, font un poids moyen d'environ 100kg pour une taille au garrot de 1,10m environ.


Son pelage peut être brun ou gris. Les poils sont creux comme un tube. Cette particularité l'aide à nager et surtout à l'isoler du froid, un peu comme du double vitrage...

Les rennes, mâles et femelles, portent des bois (et non des cornes). Recouverts d'un velours en été, les bois prennent une teinte rouge, puis brun foncé à l'automne. Les bois des mâles tombent au début de l'hiver et celui des femelles plus tard au printemps. De plus, les bois des grands mâles font une arme redoutable pour affronter les prédateurs comme les loups ou un ours.


Les sabots, larges et pourvus d'une touffe de poils entre les doigts sur le dessous, sont adaptés à la marche dans la neige puisqu'ils ressemblent à des raquettes naturelles. Ils servent aussi à creuser dans la neige pour atteindre la nourriture.

Le renne se nourrit d'herbes, de buissons, d'écorces et de lichens (le genre de mousse sur les troncs d'arbres) qu'il doit parfois chercher sous la neige. En fonction des saisons, il doit effectuer de longues migrations pour survivre, n'hésitant pas à traverser fleuves.


C'est un animal qui s'adapte facilement grâce à ses faibles exigences alimentaires. Sa dépendance vis-à-vis du lichen n'est pas un problème car cette nourriture est présente sur Terre depuis très longtemps. Le lichen est une nourriture riche qui fermente dans le rumen (ou la panse) de l'animal, ce qui dégage de la chaleur et réchauffe le renne ; ainsi il n'a pas besoin d'avoir une activité physique pour se réchauffer, ce qui limite ses dépenses énergétiques.


Le fait de limiter ses dépenses énergétiques lui permet de survivre l'hiver en grande partie sur les réserves qu'il a accumulé durant l'été.

La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles. La gestation, qui a lieu durant tout l'hiver, va durer entre sept et neuf mois.


Cette différence de deux mois est une période durant laquelle les mères peuvent stopper le développement du foetus : si la nourriture disponible ne permet pas à la fois la survie de la mère et la croissance du fœtus, le développement de ce dernier est mis entre parenthèses et la mise bas sera décalée.


Lorsque le petit arrive à maturité, la mère peut retarder de quelques jours la mise bas afin d'attendre des conditions climatiques idéales, pas trop de chaleur ni de pluie, pour augmenter les chances de survie du petit.

Le renne n'est pas considéré comme menacé mais il y a tout de même plusieurs sources de préoccupations :

- Les changements climatiques pourraient indirectement l'affecter sur certaines parties du globe. En effet, le calendrier de mise bas coïncident de moins en moins avec l'apparition et la croissance des végétaux. Les animaux auraient accès à une nourriture moins riche, ce qui expliquerait un taux anormalement élevé de mortalité chez les jeunes

- Les lichens et champignons absorbent fortement le césium radioactif (un élément chimique pas cool). Les rennes européens ont donc été fortement touchés par les retombées de la catastrophe de Tchernobyl. Le lait des rennes est aussi devenu radioactif, source de risque de mutation de l'ADN pour ses consommateurs humain ou pour les rennes en allaitement.

Selon la tradition populaire, le traîneau du Père Noël est tiré par des rennes (dont Rudolphe, le renne au nez rouge).


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