Pour une fois, on va parler d'une plante parce qu'elle colle bien pour les fêtes de fin d'année, il s'agit du GUI.
C'est une espèce de plante parasite qui ne possède pas de racine. Elle se fixe sur un arbre hôte dont elle absorbe la sève à travers des suçoirs.
Le Gui est dit hémiparasite, c'est-à-dire qu'il n'est pas totalement dépendant de son hôte. Il utilise les ressources de la plante hôte en lui soutirant eau et sels minéraux, mais il a de la chlorophylle et peut synthétiser ses propres sucres, protéines, etc.
Le gui prend ainsi, après quelques années, l'apparence d'une grosse « boule » vert jaunâtre. C'est en hiver, après la chute des feuilles des arbres, qu'il devient facilement repérable.
Les fruits donnés par les touffes femelles sont de fausses baies d'un blanc vitreux La pulpe translucide est constituée d'une substance collante (la viscine) qui contribue à la fixation des graines sur les branches des plantes-hôtes.
L'aire de répartition du gui est très large puisque l'on peut en retrouver un peu partout dans le monde avec des espèces différentes. Ce sont les plantes parasitées qui changeront suivant la région.
La dispersion des graines est essentiellement assurée par certains oiseaux comme la grive, qui raffolent des fruits du Gui et rejettent les graines non digérées dans leurs fientes, parfois à plusieurs kilomètres compte tenu du temps de la digestion.
Les fauvettes qui décortiquent les baies sur place assurent une dissémination beaucoup plus localisée. Elles sont incapables d'avaler le fruit et se contentent d'en extraire la pulpe. Les graines sont ainsi abandonnées sur des branches et trouvent les conditions idéales pour germer.
Les mésanges et les sittelles se nourrissent des graines collées sur les rameaux par les fauvettes, grâce à leur bec court et massif capable de les casser. 80% de ces grainees sont ainsi repérées et mangées par ces passereaux en hiver.
En Europe du Nord (y compris en France), il est d'usage de s'embrasser sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie, au moment des fêtes de Noël et du jour de l'an, la gerbe de gui étant accrochée au plafond ou au-dessus de la porte d’entrée.
Du temps des Gaulois, les druides allaient en forêt pour couper le gui. Buisson toujours vert sur un arbre apparemment mort en hiver, il symbolisait la vie perpétuelle. Les druides lui attribuaient des vertus médicinales et même miraculeuses ( chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, neutralisait les poisons, assurait la fécondité des troupeaux, permettait même de voir les fantômes et de les faire parler). Les Gaulois le nommaient "celui qui guérit tout".
Le plus rare, c'était le gui cueilli sur un chêne. Le chêne était l'arbre du soleil qui symbolisait la force et la puissance. Le gui était l'arbuste de la lune. On le cueillait dans une grande cérémonie religieuse, le sixième jour de la lune avec une faucille d'or.
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