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  • Nyko

MARATHON BRESSE DOMBES 2023


Si je vous dis la Bresse, vous pouvez me dire poulet... Si je vous dis les Dombes, vous pouvez me dire étangs... Et si je vous dis Bresse Dombes vous me répondez ??? Marathon et non pas poule mouillée !!!


Alors un marathon c'est 42,195 km donc ça se prépare un minimum. Pour ma part, 12 semaines de préparation à 4 séances par semaine mais finalement je pense que les 2 dernières semaines étaient de trop pour moi, enfin les 3 dernières parce que je me suis trompé et j'ai commencé ma préparation 1 semaine trop tôt... le boulet...


Des sorties longues, du fractionné en côte, du renforcement musculaire, une hygiène alimentaire un peu plus saine... bref j'ai fait une préparation sérieuse.

J-1 me voilà à Chatillon sur Chalaronne pour récupérer mon dossard et repérer les lieux de départ et surtout d'arrivée histoire de garer la voiture pas très loin. Un repas en terrasse en guettant les gros nuages noirs froller la ville. Je replis la banquette arrière de la voiture, je gonfle mon matelas et c'est parti pour un gros dodo.








Le jour se lève et c'est le grand jour. Je partage un morceau de mon déjeuner avec un choucas des tours, curieux. Je vous passe mon habillage, mon tartinage de crème et mes 3 poses wc d'avant course. Me voici au départ mais il est déjà 9h passé. Le Maire de Chatillon termine son discours et le speaker prend le relais... Ce n'est pas grave mais j'étais prêt pour 9h pas pour 9h07. Enfin le décompte et c'est parti !!!

Nous ne sommes que 315 (à peu près) à nous élancer sur cette distance donc il est facile de prendre son rythme. Je rattrappe facilement le meneur d'allure de 4h15 puisque je vise celui des 4h. Par contre, c'est plus compliqué de rejoindre le meneur des 4h. Il faut dire que les petites côtes cassent bien les pattes. Je ne pensais pas que ça grimpait autant dans le coin. Je dirais même plus dans le coincoin car il y a plusieurs étangs avec des canards.


Sur ces premiers kilomètres, j'échange avec un coureur qui ressemble fortement au Joueur du Grenier (pour les non geek, il s'agit d'un passionné de jeux vidéos comme moi) mais en fait ce n'est pas lui.


Malgré les premières difficultés, j'arrive à gérer cette 1ère moitié de course en 1h58. Je suis dans mon objectif. Et à partir de là, j'explose... Tous mes voyants sont dans le rouge et il reste des kilomèters à faire. L'idée d'abandonner me traverse l'esprit plus d'une fois juqu'au 30ème km. Obligé de marcher dès la moindre petite côte et les jambes ont du mal à se soulever.

Les nuages de la veille sont revenus très chargés et déversent sur nous une belle quantité de pluie. Pendant une trentaine de minutes, il pleut à verse, à seaux, à drache... beaucoup à tel point que des portions de route sont totalement sous l'eau. Pour une fois, la météo ne s'est pas trompée. J'ai les jambes lourdes, je suis entièrement trempé, c'est très sympa !

Je profite de chaque ravitaillement pour me reposer quelques secondes, boire de l'eau et échanger rapidement avec les bénévoles. Ce n'est pas grand chose mais cela fait du bien car le spectateur se fait rare. Il faut reconnaitre que ne pas être encouragé lorsque l'on est dans le dur, tout seul, au milieu des champs, c'est loin d'être super.


Heureusement, on se soutient entre coureurs. Un petit mot, une tape sur l'épaule, ce n'est rien mais les kilomètres continuent de défiler Je suis rejoint par une dijonnaise, habituée des marathons qui trouve celui-ci plutôt dur, cela me réconforte... un peu... Encore quelques kilomètres de passés mais elle va trop vite pour moi.


Des coureurs me doublent dont le meneur d'allure des 4h30. Je vous laisse imaginer le mental à ce moment là. Les kilomètres sont longs. Enfin, ils font 1 km à chaque fois mais c'est long. Du coup, je prend le temps de ramasser les gels et autres déchets jetés par certains participants.


Les coureurs se font de plus en plus rares. Une des participantes me double puis je l'a double. Elle me repasse devant lorsque je ramasse encore un déchet. Je suis derrière elle quand elle fait tomber un gel. Je commence à gueuler pour rien. Elle ne l'a pas fait exprès, elle est dans le rouge comme moi et ne peut pas s'arrêter au risque de ne pas pouvoir repartir. Je me mets à son niveau et nous réalisons les 3 derniers kilomètres ensemble. Le fait de l'encourager me motive aussi. "Tu pleureras quand tu auras passer la ligne d'arrivée", "profite de toutes les sensations que tu ressens", "prends toute l'énergie que le public peut t'envoyer", "derrière petite montée", "dernier kilomètre, on ne lâche rien", des conseils pour elle comme pour moi.


Le public se fait rare à l'arrivée surtout que la remise des prix a déjà commencé. J'ai regardé la vidéo de mon arrivée : personne, juste moi qui m'encourage et me félicite. C'est triste.

Résultat : 161ème / 285 en 4h32m33s loin de mon objectif de 4h. Satisfait d'avoir fini mais pas de bonnes sensations ressenties.


Un rapide retour sur l'organisation : parcours bien indiqué sauf à quelques endroits sans signaleur dont le marquage a été effacé par la pluie, le côté festif était au départ, sur certains ravitaillements et peut être à l'arrivée (mais je ne l'ai pas vu) mais rien sur 80% du parcours, des musiciens à certains endroits, c'est motivant sauf quand ils ne chantent que pour les premiers ( voir la chanteuse ranger son micro quand j'arrive, c'est rageant), des bénévoles au top ! Bref, une jeune course qui se développe sous une météo humide.


Preuve qu'il y a eu beaucoup de pluie, les grenouilles étaient de sorties...

Post marathon : récupération active avec un peu de vélo d'appartement, bain froid et massages dont l'objectif est d'augmenter la circulation sanguine dans les jambes. Cela ne m'a pas empêché de marcher comme un cowboy pendant 2 jours en étant en grande difficulté devant 3 marches à descendre. Cela mérite bien une petite bière...




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