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  • Nyko

MARATHON DE LA ROCHELLE 2018


Bon ben nous y voilà. Cela fait 12 semaines que je me prépare et que je vous saoule (peut être) avec...

Les jours avant la course... Tout d'abord une période de doute avec ces douleurs au dos, hanche, genou... Je ne dors pas super bien comme un peu avant des examens de fin d'année. Je ressens 2 gros moments de stress (celui qui te tord le ventre) : lorsque je suis en route pour la Rochelle (vendredi) et lorsque nous repérons les lieux de départ et d'arrivée (samedi). Pour le petit déjeuner du samedi matin, nous sommes entourés par l'équipe nationale russe de course en fauteuil et par 1 jeune femme qui s'avèrera être une kényane (et terminera 2ème féminine au marathon).


Le jour J... Après un tour aux toilettes afin d'évacuer la peur, en route pour la ligne de départ. Enfin ce n'est pas exactement sur la ligne...



Je suis en place et il y a encore 15 minutes d'attente. Je discute un peu avec les gens autour de moi, je laisse passer ceux qui veulent se rapprocher, enfin plus exactement ils vous poussent sans dire pardon mais on va mettre cela sur le compte du stress...


Un ciel gris, du vent et un peu de pluie et voilà que j'entends le décompte : c'est parti !!! Bon, il me faut quand même 5 bonnes minutes pour passer la ligne de départ et commencer à trottiner. Après 300 ou 400m, les murs, buissons et poteaux sont arrosés de toute part. C'est impressionnant le nombre d'hommes obligé de s'arrêter pour faire ce pipi de démarrage. Le problème, c'est qu'en voyant tout le monde uriner, à moins que ce ne soit le froid ou la boisson d'attente que j'ai bu juste avant, je me retrouve à avoir envie aussi. C'est dans la tête !!!

Les premiers kilomètres sont délicats. J'ai envie ou besoin d'augmenter mon allure mais je me dis que ce n'est pas prudent. Et de toute façon, je ne peux pas, il y a beaucoup trop de coureurs.



Mon envie "pipi" est toujours présente et je ne pense plus qu'à cela. J'ai bien pensé essayer de faire pipi en courant et c'est finalement avant le premier ravitaillement, après le 4ème km qu'un magnifique buisson me tend les bras. Ya pas à dire, ça soulage !!!

Les jambes fonctionnent bien et je rattrape les meneurs d'allure 4h15. C'est vers le 10ème km que mon dos commence à se réveiller. Ce n'est pas catastrophique pour le moment. Le parcours n'est pas difficile en soit mais les rafales de vent en pleine face, ça fait ralentir quand même. J'essaye de me cacher derrière d'autres coureurs pour moins me fatiguer mais le vent reste le plus fort.

C'est vers le 18ème km que j'aperçois les meneurs d'allure 4h puis les doublent. Je me sens plutôt bien même si le dos, les hanches et le genou droit me lancent des signes d'alerte de temps en temps. Je boucle le semi (21,097km) en 1h57min18s. J'ai déjà fait mieux mais avec de meilleures conditions météo et sans autre coureur, donc c'est plutôt bien.


Les kilomètres défilent et c'est en passant le 28ème km que je ressens une petite montée de stress, je n'ai jamais fait plus... Finalement, tout se passe bien ; enfin pas trop mal parce que je suis quand même fatigué, avec une nouvelle envie de pipi qui arrive et des articulations qui disent "stop". Le marathon se passe en 2 boucles donc je retrouve les mêmes passage délicats comme la ligne droite en légère côte (enfin avec 30 km dans les pattes j'ai l'impression que c'est une montagne) et le vent de face...


C'est après le 35ème km que les choses vont se compliquées. Serait-ce le mur ou juste une panne passagère??? J'ai l'impression de maintenir mon allure mais en fait pas du tout. Je ralenti sans savoir pourquoi. Je commence à me faire doubler par de nombreux coureurs dont les meneurs d'allure 4h. La fierté en prend un coup et le moral est en baisse. J'essaye tant bien que mal de rester vers eux mais les jambes ne vont pas assez vite. Nous sommes dans une zone de La Rochelle où il y a peu de public et il est donc très dur de recevoir du réconfort. Et voir des coureurs qui répondent à leur téléphone pour dire à quelle heure ils vont arrivés, ça démoralise pas mal aussi.

La seule solution que j'ai trouvé a été d'encourager les coureurs dans un état pire que le mien. Le fait de motiver les autres me donne un certain élan et j'arrive à tenir. Je m'arrête 2/3 fois tout de même afin d'étirer le dos qui se fait de plus en plus sentir.

C'est vers le 40ème km que le public recommence à être présent et ça fait du bien. Le dernier ravitaillement : en principe je ne me serais pas arrêter car il ne reste plus beaucoup à parcourir mais là je prends le temps. Un verre d'eau, un morceau de banane et une bénévole me tend un cran de chocolat pour me remonter le moral.

La ferveur du public se fait de plus en plus ressentir. A ce moment, je n'éprouve plus de douleur puisque l'atmosphère est euphorisante. Des cris, des applaudissements, des encouragements avec ton prénom car il est écrit en gros sur ton dossard (et c'est top !!!) et c'est dans cette ruelle dans le dernier kilomètre que je ressens le sentiment d'accomplissement, une explosion d'émotions qui fait des guilis au ventre.


Il reste 200m à faire et je plaisante avec un autre coureur : "mais pourquoi avoir mis des pavés pour les derniers mètres!!!".


La ligne d'arrivée est franchie mais je n'ai pas le bouquet final des émotions. Une grande satisfaction mais tout de suite dans la file d'attente pour recevoir ma médaille, mon coupe vent et ma bourriche d'huitres.


Il y a tout de même des moments forts à cette arrivée comme cette bénévole qui a les larmes aux yeux lorsqu'elle donne les médailles aux finishers.

Résultat officiel : 42,195km en 4h07min50s et temps réel : 4h02min34s

Une organisation au top, des bénévoles super et un public incroyable. La Rochelle, je reviendrais vous voir !!!

Les jours après la course...

Tout va bien le dimanche après-midi. Quelques étirements, mes chaussettes de récupération, de la pommade effet froid, une bonne douche et une petite sieste. C'est au milieu de la nuit de dimanche à lundi que ça se complique, j'ai du mal à me traîner jusqu'aux toilettes.

Au matin, il faut marcher 20 minutes pour prendre le train et ce n'est pas facile. J'ai les cuisses en feu et j'ai l'impression que mes hanches se disloquent à chaque pas. Pas une super sensation !!! Je ne suis bien qu'assis mais manque de chance, il faut prendre des escaliers, le métro, attendre le train... Le passage de debout à assis (et inversement) est horrible.

Dès le retour dans la capitale bourguignonne, c'est direction une séance de croythérapie et toutes les sensations ressenties sont situées dans les cuisses bizarrement. Et ça fait du bien, je peux descendre un escalier en faisant la grimace mais sans me tenir. Repos le reste de la journée.

Encore quelques grimaces mardi matin avant d'aller voir mon ostéopathe et j'en ressors presque tout neuf. Quelques petites douleurs dans les cuisses le soir mais je marche normalement. Je pourrais faire un petit footing dans la fin de semaine mais je décide de faire une pause plus longue pour laisser mon corps et mon esprit se remettent de leurs émotions.

Je fais bien puisque qu'un gros coup de fatigue arrive durant le weekend. Le contre coup j'imagine !!!

Bref, du repos, du repos et une bière de la victoire (ou 2...) avant de penser à la suite.

Une organisation au top, des bénévoles super et un public incroyable

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